Igor Mouret

 

L'eau vive

 

Je regarde couler le fleuve et je vois,

Des cailloux et du sable, l’or des poètes.

L’eau qui scintille et qui chante.

Et là, dans leur nudité,

Des rochers lourds et pesants.

Ils rayonnent comme la croix du Christ,

Ils traversent les âges ,

Interrogent éternellement.

Le pèlerin, l’âme simple qui chemine,

Et qui sent dans leur lourdeur,

L’eau vive du divin.